Publié dans Economie

Lutte contre la corruption - Le secteur privé sur le devant de la scène

Publié le samedi, 12 octobre 2024

Etape nécessaire. Une concertation cruciale s'est tenue au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Ambohibao pour discuter des rôles du secteur privé dans la lutte contre la corruption à Madagascar. Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC), un processus essentiel pour renforcer les mesures anti-corruption dans le pays. Divers acteurs de premier plan, dont des hauts responsables du secteur privé et de l’administration publique, ont participé à cette rencontre. Francis Rabarijohn, président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), a vivement insisté sur la nécessité d’améliorer en permanence les stratégies de lutte contre la corruption. Pour lui, cette lutte est non seulement une question d’éthique, mais aussi un levier économique essentiel. 

Il a souligné qu’un environnement d’affaires transparent et sans corruption est primordial pour attirer des investissements étrangers et générer une croissance durable. Selon ses propos, la confiance des investisseurs dépend fortement des garanties de transparence et de bonne gouvernance, éléments qui permettent d’assurer la stabilité et la prospérité du secteur privé. Les discussions ont également mis en lumière d’autres enjeux importants, tels que la mise en place d’une gouvernance d’entreprise solide et la définition des actions collectives à mener pour prévenir la corruption au sein du secteur privé. 

Dimension participative

Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité de pilotage de la SNLCC, a rappelé que la lutte contre la corruption ne pourra être efficace que si elle implique tous les acteurs de la société, y compris les entreprises privées. Elle a insisté sur la dimension participative de la démarche, notamment en ce qui concerne l’intégrité dans les affaires. Par ailleurs, Vahinisoa Seheno Rasamoely Ranoelimanana, secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, a souligné que la mise en œuvre des mesures strictes anti-corruption permettra de créer un climat de confiance entre le secteur public et privé. Cette coopération est essentielle pour stimuler la compétitivité du pays à l’échelle internationale. Le directeur général du BIANCO, Gaby Nestor Razakamanantsoa, a quant à lui présenté les avancées du dispositif anti-corruption à Madagascar et les défis qui restent à relever. L’article 12 de la Convention des Nations unies contre la corruption, ratifié par Madagascar, impose au pays de prendre des mesures pour prévenir la corruption impliquant le secteur privé. De plus, la déclaration politique adoptée lors de la session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies en 2021 engage le pays à établir des normes strictes en matière de lutte contre la corruption. Ces engagements internationaux s’ajoutent aux efforts nationaux pour renforcer les pratiques éthiques au sein des entreprises et garantir que la lutte contre la corruption devienne une priorité partagée par tous les acteurs économiques.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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